Le cercle vicieux de l’anxiété : comprendre pour mieux agir

L’anxiété est une émotion naturelle qui peut nous protéger face au danger. Mais lorsqu’elle devient trop fréquente ou envahissante, elle peut s’installer dans un véritable cercle vicieux. Ce mécanisme est bien connu en psychologie et expliqué de manière très accessible dans un document publié par l’Université d’Ottawa.

Quand l’anxiété prend le dessus

Tout commence par la perception d’une menace : un examen, une séparation, un conflit, un imprévu… Notre cerveau interprète ces situations comme potentiellement dangereuses, même si elles ne le sont pas réellement. Cela active des pensées anxieuses et une réaction corporelle : cœur qui bat plus vite, respiration saccadée, tensions musculaires…

Face à ce malaise, le réflexe le plus courant est de chercher à éviter la situation ou de mettre en place des stratégies dites de « sécurité » : ne pas y aller, demander à être accompagné·e, répéter mentalement des phrases rassurantes, etc.

Le paradoxe de l’évitement

Ces stratégies offrent un soulagement temporaire, mais elles envoient un message trompeur à notre cerveau : « Tu n’es pas capable d’y faire face seul·e. » Résultat ? La peur reste intacte… et peut même grandir.

Ainsi, plus on évite, plus l’anxiété se renforce. C’est le cercle vicieux : la situation nous fait peur → on l’évite → on ne vérifie jamais qu’elle est surmontable → elle nous fait encore plus peur la prochaine fois.

Comment sortir du cercle vicieux de l’anxiété ?

La clé pour briser ce cercle est de reprendre confiance dans sa capacité à affronter la peur. Voici quelques pistes :

🔍 Identifier les situations anxiogènes et les pensées qui les accompagnent.
🌱 S’exposer progressivement, par petits pas, à ce qui fait peur, sans recourir aux comportements de sécurité.
🤝 Demander de l’aide : un accompagnement thérapeutique peut aider à comprendre ses mécanismes et à les transformer.
🧘 Pratiquer la respiration, la pleine conscience, et d’autres outils pour apaiser son corps sans fuir la situation.