Accueillir une émotion, c’est lui faire une place sans la juger ni la fuir, pour lui permettre de suivre son cours naturel et s’apaiser.

1. S’arrêter et porter attention

But : créer un espace entre la réaction automatique et la prise de conscience.

  • Je sens que quelque chose se passe : une montée de tension, un nœud au ventre, un besoin de crier, des pensées en boucle…

  • Je prends une pause consciente : je respire, je pose ma main sur mon cœur ou mon ventre.

  • Je me dis : « OK, une émotion arrive. Je vais lui faire de la place. »

2. Identifier l’émotion

But : nommer précisément ce qui se vit pour mieux l’apprivoiser.

  • Je me demande : Quelle émotion suis-je en train de vivre ?

    Est-ce de la colère ? De la peur ? De la tristesse ? Du dégoût ? De la honte ? De la frustration ?

  • Je peux utiliser une roue des émotions ou un tableau de vocabulaire émotionnel si besoin.

  • Je me dis à moi-même : « Je ressens de la colère. » ou « Je me sens triste et tendu. »

Nommer, c’est déjà commencer à réguler.

3. Ressentir dans le corps sans résister

But : accepter la présence de l’émotion comme une sensation transitoire.

  • Je ressens l’émotion dans le corps :

    Où se situe-t-elle ? Quelle est sa forme ? Son intensité ? Est-elle chaude, froide, lourde ?

  • Je respire avec cette sensation sans la repousser.

  • Je me dis : « C’est OK de ressentir cela. Je n’ai pas besoin de changer quoi que ce soit pour l’instant. »

Tout ce qui est ressenti a le droit d’être là. 

4. Se parler avec douceur (autocompassion)

But : réduire la culpabilité, la honte ou l’auto-jugement.

  • J’évite les pensées du type : « Je ne devrais pas ressentir ça », « Je suis trop sensible », « Je suis nul.le ».

  • Je me parle comme je parlerais à un ami dans la même situation :

    « C’est difficile ce que tu vis. », « Tu fais de ton mieux. », « Tu as le droit de ressentir ça. »

  • Je peux poser une main sur mon cœur pour me rassurer physiquement.

L’accueil émotionnel sans compassion est incomplet.

5. Laisser passer, sans précipiter

But : permettre à l’émotion de suivre son cycle naturel.

  • J’observe si l’émotion se transforme, diminue ou se déplace dans mon corps.

  • Si elle persiste, je reviens à ma respiration ou je m’ancre dans une activité douce.

  • Je choisis ensuite une action en lien avec mes valeurs ou mes besoins (parler, écrire, marcher, créer, dormir…).

 Les émotions, comme les vagues, finissent toujours par passer.

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